Dans ma dernière chronique, nous avons abordé les dérives de l’hyperpositivité. Nous avons souligné les dangers d’une quête obsédée du bonheur et nous avons brièvement décrit comment les gens heureux conçoivent le bonheur.

Aujourd’hui nous allons souligner dix bonnes raisons pour être heureux, afin de déboulonner certains mythes et  de  remettre les pendules à l’heure.

Sauf exception, on veut tous être heureux parce que c’est bon de se sentir bien, ou comme le disait Voltaire, parce que c’est bon pour la santé. L’être humain recherche les sensations et émotions agréables et tend à éviter ce qui le fait souffrir.

La science a pourtant découvert beaucoup d’autres raisons pour nous inciter à rechercher le bonheur.  Saviez-vous que les   gens heureux sont des atouts pour la société, pour leurs proches et pour eux-mêmes? Le mythe de l’imbécile heureux en prend pour son rhume.

En effet, les gens heureux se distinguent par un ensemble de caractéristiques bien précises et plutôt enviables (à mon avis du moins). Cela dit, cela n’exclut pas le fait qu’il y ait effectivement des imbéciles heureux. « M’enfin! » nous dirait Gaston Lagaffe. Bon, revenons à nos moutons, aux gens bien dans leur peau et satisfaits de leur vie.

Les recherches de Lyubomirski, Diener et al. (1) révèlent que:

  1. Ces gens éprouvent un bien-être durable. Ils ont le sentiment de vivre leur vie au maximum de leurs capacités et s’en réjouissent. Ils se sentent pleinement responsables de leur vie et agissent en conséquence. Ils tiennent à leur autonomie et à leur capacité à se créer une vie qui leur ressemble.
  2. Ce sont généralement des gens pleinement engagés dans leur vie et dans leur communauté. Ils sont passionnés par leur travail ou par les projets qu’ils entreprennent.
  3. Ils sont sociables, actifs, charitables et plus coopératifs que la moyenne des gens et tendent à être grandement appréciés de leurs semblables pour ces mêmes qualités.
  4. Ils ont plus de chances de se marier et de ne pas divorcer.
  5. Ils bénéficient habituellement d’un bon réseau d’amis et de relations susceptibles de les aider en cas de besoin. Dit autrement, ils sont bien entourés, pour le pire et le meilleur.
  6. Ils ont une manière de voir plus souple, plus ouverte, plus ingénieuse que les gens moins heureux. Au travail, cela se manifeste par une meilleure productivité et une belle créativité.
  7. Ils excellent dans les postes de leader ou de négociateurs et tendent à avoir des revenus supérieurs aux gens malheureux.
  8. Ils ont des capacités de résilience qui leur permettent de faire face avec plus d’efficacité aux défis de la vie.
  9. Ils acceptent les incontournables hauts et bas de la vie.
  10. Ils bénéficient de systèmes immunitaires plus résistants et jouissent habituellement d’une meilleure forme physique que les gens moins heureux. Ils vivent ainsi plus longtemps.

Pas mal du tout comme avantages, n’est-ce pas? Ce portrait que la recherche dessine n’a rien à voir avec l’image de gens individualistes, centrés sur eux-mêmes, avares, fermés aux autres et aux idées nouvelles. Il faut disposer d’une énergie libre pour s’investir dans sa communauté et aider son entourage.

Quand un individu est malheureux, son énergie est généralement limitée et lui sert essentiellement à relever les défis de sa propre vie. Il a peu d’énergie pour contribuer au bien-être des autres ou de sa communauté.

Je crois que l’on peut conclure sans hésiter que chacun d’entre nous peut légitimement souhaiter accroître son niveau de bien-être sans complexe. Mais comment faire?

Tous les chemins mènent à Rome dit-on. Il en va de même pour le bonheur. Je me permets toutefois de vous proposer une série d’éléments susceptibles de vous mener sur le chemin d’un bien-être durable.

Comment développer un bien-être durable?

Au contraire de ce que nous dit la psychopop, être heureux ne s’apprend pas en criant ciseau ou en se récitant des proverbes, aussi beaux soient-ils. Être heureux exige le développement de certaines attitudes et de certaines habiletés de base.

  1. Décider d’être heureux.
  2. Bien comprendre en quoi consiste le bien-être durable
  3. Accepter cette définition du bonheur
  4. Accepter de consacrer temps et énergie à ce projet
  5. Y investir sa détermination et toute sa volonté
  6. Reconnaître qu’il s’agit d’un défi de taille
  7. Transformer l’objectif en micro objectifs accessibles
  8. Transformer les hauts et les bas de la vie en occasions d’apprentissage
  9. Développer de la compassion
  10. Célébrer les progrès

C’est aussi simple que ça !!! Je rigole. Ce n’est pas simple du tout, mais on peut tous apprendre à avoir une vie plus épanouie. Cela commence par un premier pas.

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